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Xylella fastidiosa Le ministère de l’Agriculture lance une campagne de prévention

Une campagne préventive vise à éviter le développement en France de la bactérie tueuse d’oliviers susceptible de se propager pendant les périodes de vacances.

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Détectée pour la première fois en 2013 dans la région des Pouilles en Italie, la Xylella fastidiosa sévit depuis en Espagne, au Portugal et dans le sud de la France (Corse et Paca). Elle s’attaque à plus de 200 espèces de végétaux (oliviers, vignes, arbres fruitiers, frênes, chênes, luzernes, lauriers roses, etc.)

 

La bactérie se propage, rappelle le ministère, « par des flux commerciaux de végétaux sensibles à cette bactérie et par les voyageurs qui rapportent, de leur séjour, des végétaux provenant de zones contaminées ».

 

Déjà à la mi-mai, l’Efsa communiquait au sujet de la bactérie, qui « a mis à jour son évaluation des risques liés à Xylella fastidiosa pour les plantes et les récoltes dans l’Union européenne ». Et de rappeler la « nécessité de lutter contre les foyers existants de cet agent pathogène et d’empêcher sa propagation ultérieure dans l’Union européenne » car il n’existe aucun moyen connu d’éliminer la bactérie d’une plante contaminée à ce jour. Une sous-espèce (Xylella fastidiosa multiplex) « pourrait potentiellement s’établir plus facilement dans le nord de l’Europe ».

Mieux vaut prévenir que guérir

La campagne de prévention du ministère vise donc à informer le public de la réglementation en vigueur, qui s’applique dans les zones délimitées (foyers) et cible en particulier les voyageurs, les automobilistes et les jardiniers amateurs qui pénètrent dans ces zones ou qui en sortent.

 

« Il est impératif d’informer les acheteurs de végétaux qui s’approvisionnent dans des établissements situés dans des zones délimitées qu’ils ne sont pas autorisés à faire sortir ces végétaux de la zone réglementée », souligne le ministère.

 

Cette campagne vise également les professionnels du commerce des végétaux (pépinières, jardineries, collectivités locales, etc.), lesquels ne doivent acheter « que des végétaux dûment contrôlés, disposant le cas échéant d’un passeport phytosanitaire européen », et, lorsqu’ils identifient les symptômes, « signaler les contaminations éventuelles aux services compétents du ministère ».

 

En septembre dernier, la Coordination rurale réclamait au ministère de la Transition écologique une surveillance des ravageurs via la création d’« une plateforme de surveillance épidémiologique au niveau européen ».

 

Le ministère de l’Agriculture a également lancé le même jour une campagne estivale de sensibilisation contre la rage.

 

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